Le métier de freelance attire de plus en plus de personnes chaque année. L'idée de pouvoir exercer son métier en étant autonome est très séduisante. Ce statut existe pour les professions libérales, artisanales et commerciales. Il offre la possibilité de choisir ses missions, ses horaires et ses tarifs, mais requiert une organisation rigoureuse dans la gestion financière et quotidienne. En effet, le travail en freelance n'offre aucune garantie de revenu et exige une grande capacité d'autogestion.
Lorsqu'on envisage de devenir travailleur indépendant, le premier statut juridique qui vient à l'esprit est celui d'auto-entrepreneur. Ce statut est facile à mettre en place et bénéficie d'une comptabilité simplifiée, ce qui en fait un moyen simple et rapide de démarrer une activité en freelance.
Cependant, d'autres options existent, telles que l'entreprise individuelle ou encore l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) : une société avec un associé unique dont la responsabilité est limitée aux apports. Il est également possible d'opter pour la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), qui offre une grande flexibilité en termes de fonctionnement et une large liberté dans la rédaction de ses statuts.
Le portage salarial est une autre alternative, permettant d'obtenir un statut de salarié via un contrat établi par une société de portage. Dans ce cas, le freelance réalise des missions en tant que consultant pour cette société.
Enfin, certains travailleurs indépendants choisissent de s'associer en créant une SARL (Société à Responsabilité Limitée) afin de travailler conjointement.
Le travail en freelance est envisageable dans les professions libérales, qu'elles soient réglementées ou non. Les professionnels exerçant de façon libérale doivent cotiser à l'Urssaf.
Les professions libérales englobent les métiers de soins, ainsi que les métiers techniques ou intellectuels. Elles sont régies par des règles de déontologie spécifiques lorsqu'elles font partie des professions réglementées, comme les avocats, les architectes ou les experts-comptables.
Les activités artistiques ou le métier de consulting, par exemple, sont des activités libérales non réglementées.
Les professions artisanales peuvent également être exercées en freelance. Elles regroupent quatre grandes catégories de métiers : l'alimentation, le bâtiment, la fabrication et les services. Pour travailler en freelance, l'artisan doit être inscrit au répertoire des métiers et valider un stage de préparation à l'installation. Il doit aussi être enregistré en tant qu'auto-entrepreneur auprès de la chambre de métiers et de l'artisanat. Ses revenus sont soumis au régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Enfin, il est possible de travailler en freelance en tant que commercial, un statut adapté à la vente de biens ou de services. Toutefois, le statut d'auto-entrepreneur ne permet pas de déduire les charges ou les frais fixes inhérents à une boutique, par exemple. Les professionnels de ce secteur dépendent de la chambre du commerce et de l'industrie et cotisent au SSI.
Devenir freelance permet d'exercer son activité en toute autonomie, offrant la possibilité de choisir ses horaires, ses tarifs, son lieu de travail et ses missions. Il faut aussi gérer la prospection, la relation client, la réalisation des missions et la facturation des prestations. Cette liberté demande une certaine capacité de gestion.
Bien que le travail en freelance offre de nombreux avantages, il comporte aussi des inconvénients. Les revenus ne sont pas garantis, car le travailleur indépendant n'a pas la sécurité de l'emploi et ses revenus dépendent de sa clientèle et des missions confiées. Il doit également gérer seul son temps de travail tout en se fixant des limites. Enfin, il doit s'occuper seul de la facturation, de la comptabilité et des déclarations fiscales liées à son activité. De plus, il est important de considérer les règles pour travailler à l'étranger si l'on souhaite étendre son activité au-delà des frontières.
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