Avec près de 13 000 établissements répartis sur le territoire, les auto-écoles sont un pilier de l'apprentissage de la conduite en France, accueillant chaque année plus d'un million et demi de candidats. Si la répartition peut varier entre les zones urbaines et rurales, leur rôle dans la formation des futurs conducteurs reste indéniable.
Vous envisagez la concrétisation de votre projet dans ce secteur, que ce soit par la création auto école ou en optant pour une reprise auto école ? L'idée vous séduit, mais la complexité des démarches vous freine ? Il est vrai que l’enseignement de la conduite est une activité encadrée par des réglementations strictes. Cependant, avec une information précise et des conseils personnalisés, votre projet entrepreneurial peut rapidement se concrétiser.
Une auto-école est définie comme un établissement proposant, contre rémunération, des formations à la conduite de véhicules à moteur. Pour exercer cette activité, le respect de certains critères est impératif.
L'âge minimum requis est de 23 ans. De plus, il est impératif de ne pas avoir subi de condamnations pour infractions au Code de la route, ni d'interdiction d'exercer une activité commerciale. Il est bien évidemment indispensable de justifier de ses compétences pour gérer une auto-école, soit par un diplôme reconnu, soit par une certification de formation agréée. Pour une réussite assurée, il est important de bien s'informer et de se préparer.
Au-delà de vos propres qualifications, vous devez également démontrer les compétences de vos employés enseignants et présenter les moyens mis en place pour garantir un enseignement de qualité. Le local, par exemple, doit posséder une entrée indépendante et avoir une superficie minimale de 25 m2, incluant une salle dédiée à l’enseignement et un espace d’accueil. Les véhicules, quant à eux, doivent répondre à des normes spécifiques.
Le paysage juridique offre un large éventail de possibilités : EI, EIRL, EURL, SARL, SAS, SASU... Chacune de ces structures possède des caractéristiques qui lui sont propres. Le choix doit se faire en fonction de votre situation personnelle et de vos ambitions de développement. Le choix du statut juridique entreprise aura un impact direct sur votre régime social et fiscal.
En tant que gérant, vous serez considéré comme un travailleur indépendant si vous optez pour une entreprise individuelle, une EIRL, ou si vous êtes gérant majoritaire d’une SARL. Votre protection sociale dépendra alors du RSI. Inversement, si vous choisissez une société par actions ou si vous êtes gérant minoritaire d’une SARL, vous serez assimilé à un salarié et affilié au régime général (attention, sans couverture chômage). N'hésitez pas à solliciter une expertise juridique pour vous aider à naviguer dans ces complexités.
Il est important de noter que si vous êtes à la fois gérant et enseignant, vous êtes considéré comme un professionnel libéral. Si vous n’intervenez qu’en tant que gérant, vous relevez alors du statut de commerçant. Face aux doutes concernant la forme juridique idéale, n'hésitez pas à consulter des experts. Un professionnel pourra vous guider et vous accompagner dans ces démarches et vous apporter des aides pour la creation d'entreprise adaptées à vos besoins.
L'élaboration d'un prévisionnel est fortement recommandée, que vous soyez en phase de projet entreprise ou de reprise. Un business plan solide est un atout majeur pour convaincre les banques de la viabilité et de la pérennité de votre projet, notamment si vous sollicitez un financement. Les inscriptions des élèves représentent la principale source de revenus, mais il est crucial de prendre en compte l’investissement initial (local, véhicules) et les charges courantes (assurance, carburant, salaires...).
Dans les charges courantes, n'oubliez pas l'assurance de votre flotte de véhicules, ainsi que la multirisque professionnelle pour votre local. Pensez aussi au carburant, à l'entretien des véhicules, aux salaires et charges sociales des moniteurs, et aux éventuelles formations professionnelles. La communication publicitaire est un poste à ne pas négliger, mais elle représente aussi un coût.
Dans le cadre d'une reprise, analysez attentivement le parc de véhicules, les crédits-bails en cours, et les contrats de location. Prévoyez également l'état du local et son adéquation avec vos perspectives de développement. Autant de questions cruciales à se poser avant de finaliser la transaction.
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