Exercer une profession libérale et réglementée en tant que géomètre est devenu rare aujourd’hui. Seuls les titulaires de certains diplômes bien spécifiques y ont accès. Un stage de deux ans réussi est également demandé. La concurrence et la tension sur le montant des honoraires rendent l’initiative de création de sa propre entreprise de géomètre plus osée mais cela n’en reste pas moins un bon moyen de gagner sa vie et d’être indépendant financièrement.
Un géomètre de métier a pour vocation de réaliser des études et travaux topographiques. Sa mission est alors précisée par l’article 1 de la loi n° 46-942 du 7 mai 1946 et institue l’Ordre des géomètres-experts, qui encadre alors la profession. Il a pour tâches :
Il faut être âgé d’au moins 25 ans pour pouvoir être géomètre-expert et avoir obtenu soit, le diplôme d’ingénieur géomètre, qui est la voie d’accès principale à la profession, soit le diplôme d’ingénieur de niveau Master (BAC+5), le diplôme de géomètre-expert foncier DLPG ou le diplôme inférieur, niveau Master, avec en plus pour ce dernier, une expérience professionnelle de cinq ans pour le niveau licence, de six ans pour le niveau BTS et de huit ans pour un niveau BAC+2. A côté de l’un des diplômes cités ci-dessus, il faut obligatoirement avoir effectué un stage réussi de deux ans au sein d’un cabinet de géomètre-expert.
Pour exercer leur activité, les géomètres-experts se doivent de respecter certaines règles comme l’interdiction d’avoir une activité pluridisciplinaire et l’obligation de dater et signer tous les documents et plans qu’ils remettent à leurs clients et d’y apposer leur cachet. Ils doivent également respecter les règles de déontologie et d’éthique basiques qui encadrent le métier telles que le fait de devoir conseiller les clients et d’être transparent envers ces derniers mais aussi l’obligation d’être tenu au secret professionnel, le devoir de mémoire et la garantie d’indépendance. Enfin, ils doivent tenir à jour et conserver les documents correspondants aux études et aux travaux topographiques qu’ils ont eu à réaliser et ils doivent respecter les obligations imposées lorsqu’il s’agit de locaux ouverts aux publics, à savoir les ERP (Etablissements Recevant du Public).
Issus d’études statistiques recensées par l’INSEE et l’Ordre des géomètres-experts, ces chiffres sont des indicateurs à considérer :
Pour ouvrir un cabinet de géomètre-expert, il faudra dans un premier temps vous rapprocher du Centre de Formalités compétent, qui dépend du statut juridique de votre société. Si vous êtes libéral, vous devrez contacter l’URSSAF, si vous êtes une Société Commerciale, ce sera la CCI qui s’occupera de vous alors que si vous êtes une Société Civile, vous devrez consulter le Greffe du tribunal de commerce.
Deuxièmement, les professionnels désireux d’exercer leur activité de géomètre-expert doivent demander au préalable à se faire inscrire à l’Ordre des géomètres-experts. Il est de coutume de prêter ensuite serment devant le Conseil Régional.
Pour finir, il vous faudra souscrire à un contrat pour une assurance responsabilité civile professionnelle.
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