Peut-être faites-vous partie de ces nombreuses entreprises ayant sollicité un prêt garanti par l’État. Le moment du remboursement est souvent délicat, stratégique, et nécessite une planification minutieuse. Bien que beaucoup aient envisagé un remboursement rapide, les aléas conjoncturels ont amené les dirigeants à envisager des solutions échelonnées.
La formule 1+1+4 constitue le cadre de remboursement classique : un an de différé où seule la garantie publique est due, un an de rééchelonnement sur demande, puis jusqu’à quatre années de remboursement avec des taux croissants. Le choix du calendrier doit être anticipé quelques mois avant la date anniversaire du contrat.
Avant toute décision, il est préférable de poser vos projections sur un support fiable. L’élaboration d’un plan prévisionnel vous permet d’évaluer avec précision vos capacités futures. Se baser sur des estimations au ressenti expose à des décalages trésorerie critiques. L’idéal est d’évaluer la rentabilité projetée, les marges de progression, et les délais de retour sur investissement, en lien étroit avec les délais de remboursement du PGE.
Une analyse des objectifs financiers est nécessaire pour mettre en perspective vos besoins réels. Si votre entreprise anticipe une croissance, mieux vaut conserver la trésorerie disponible pour renforcer le stock, optimiser la chaîne d’approvisionnement ou encore investir dans des équipements plus performants. En effet, la dépense immédiate pourrait être plus pénalisante que le coût du crédit.
Votre capacité de remboursement doit être réévaluée en tenant compte de vos engagements passés. Si d’autres emprunts sont en cours, leurs modalités doivent être croisées avec celles du PGE pour ajuster la charge annuelle cumulée. Dans cette démarche, la consultation d’un professionnel de la gestion financière est essentielle.
Penser à l’avenir implique également de consolider le fonds de roulement, pierre angulaire de la résistance financière d’une entreprise. Trop d’endettement limite les opportunités d’investissement. Pour éviter cet écueil, une approche en partenariat avec un expert du financement professionnel peut permettre d’identifier des leviers alternatifs.
En cas de doute sur votre visibilité à moyen terme, vous pouvez choisir l’option la plus longue et raccourcir ensuite votre remboursement. C’est souvent plus sûr que de se retrouver en difficulté de trésorerie, exposé aux frais bancaires ou à une incapacité temporaire à honorer vos échéances. La souplesse d’une révision anticipée peut être un atout.
Il est bon également de rester informé des mécanismes disponibles en cas de fragilité économique. Des dispositifs de soutien spécifiques ont été prévus pour prolonger ou ajuster les aides à la trésorerie dans certains cas de figure. Ces mesures d'accompagnement méritent d’être intégrées à votre stratégie si votre activité reste sous tension.
Enfin, si vous souhaitez bénéficier d’une approche globale et sécurisée, un expert en pilotage financier pourra vous épauler dans l’ensemble de vos choix : arbitrage de durée, étude de rentabilité, capacité d’emprunt, répartition des ressources, ou encore relations bancaires.
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Source : Alertes & Conseils Chef d'entreprise ©Editions Francis Lefebvre