Savoir conduire ne signifie pas pour autant savoir piloter. Si les compétences de base sont identiques, un pilote se distingue du simple conducteur par ses connaissances techniques et spécifiques. Définir un itinéraire, savoir changer d’orientation comme on amorce un nouveau virage, être capable d’accélérer quand les indicateurs sont au vert… Le dirigeant est aux commandes de son entreprise comme le pilote dans sa voiture de course. Le pilotage d’entreprise est donc une activité à part entière. Elle regroupe un grand nombre de tâches, de missions et d’analyses, tout en s’appuyant sur des outils spécifiques, pour accroître la performance de l’entreprise. Mais comment être sûr de prendre les bonnes décisions ? Quels moyens sont les plus pertinents pour choisir sa stratégie et mesurer la performance de son entreprise ? Comment avoir une vision globale de son activité, indispensable pour pouvoir se projeter et anticiper ?
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Pour pouvoir performer, une entreprise doit savoir mettre en rapport le niveau de ses résultats avec les efforts engagés et l’ensemble des ressources utilisées. La notion d’efficience plutôt que d’efficacité prend alors tout son sens. Le pilotage est donc indispensable pour mener à bien un projet en mettant en place des actions ciblées. Sa première vocation est d’aider à la prise de décisions. Si l’information est souvent descendante, ou transversale, elle doit également pouvoir remonter afin d’aider le dirigeant à analyser les résultats, et prendre des décisions stratégiques. En effet, ce sont ces résultats qui sont source d’améliorations. L’expérience devient alors une valeur incontournable pour éviter de répéter des erreurs, en anticipant de mieux en mieux les risques. Ainsi, plus il y a de connaissances, mieux l’organisation s’articule autour de stratégies solides et pérennes.
La première étape du pilotage est de déterminer les objectifs à atteindre. Ensuite, il faut évaluer le budget nécessaire pour y parvenir. Une fois la stratégie choisie, il est essentiel de mettre en place une organisation adaptée pour un plan d’action efficace. Pour cela, la collecte des informations définies au préalable, l’élaboration de tableaux de bord et l’analyse de données permettent d’apporter des modifications, des ajustements parfois nécessaires. Voilà toute l’importance du pilotage dans la réussite d’une société.
Si chaque entreprise a son propre fonctionnement, il existe différentes techniques de pilotage. La première est ce que l’on appelle le pilotage vertical. Il consiste à suivre la voie hiérarchique. Ainsi, l’équipe rend des comptes à son manager sur les résultats et les actions à mener. Par le biais de débriefings ponctuels, de points réguliers entre les intervenants, les informations circulent et les ajustements se font au fur et à mesure. La seconde est le pilotage transversal. De plus en plus utilisé, il est alors question de gestion de projet. Le pilote met en place un processus ainsi que des animations effectuées par différents services, différents collaborateurs, aux compétences diverses mais toujours complémentaires.
Parce qu’ils permettent de suivre en temps réel les résultats et l’efficacité des actions menées pour atteindre les objectifs fixés, les outils de pilotage sont incontournables. Sans eux, le pilote n’a aucune visibilité sur le court, moyen et long terme. Il n’a pas connaissance de l’impact des actions sur les résultats, et ne peut donc pas évaluer la performance réalisée et réalisable. Grâce aux outils, tout est suivi en temps réel. Des corrections peuvent ainsi être apportées plus rapidement à chaque étape du processus. Le stade de constat est dépassé, pour atteindre une vraie réactivité !
Premier instrument auquel on se réfère, le tableau de bord est simple et efficace. Il permet de visualiser immédiatement l’écart entre l’objectif fixé et ce qui est réalisé. Élaboré en fonction des personnes qui vont l’utiliser et de sa finalité, il peut comprendre plusieurs types d’indicateurs. Ainsi, on peut y retrouver des éléments sur les ressources humaines, des indicateurs financiers, commerciaux… C’est au pilote de déterminer les informations dont il a besoin pour avancer et réussir. L’un des nombreux avantages du tableau de bord est la possibilité de l’automatiser grâce à des systèmes d’information tels que : ERP, CRM, SIRH…
Cependant, bien que ces chiffres soient très révélateurs, la quantité n’est pas le seul indice à prendre en considération. En effet, il existe un grand nombre de notions plus abstraites, difficiles à intégrer dans ces données. Satisfaction client, engagement des salariés, image de marque… Voilà des données compliquées à quantifier, mais qui ont un impact certain sur la performance d’une société.
Également appelé KPI, pour Key Performance Indicators, l’indicateur de performance est constitué d’indicateur de suivi et d’indicateur de résultats, souvent réunis dans le tableau de bord. Les indicateurs de suivi permettent d’être au plus près de l’action, pour un pilotage affuté. En effet, les informations collectées permettent de changer d’orientation, de réajuster les moyens mis en œuvre ou d’arrêter le processus s’il n’est pas concluant.
Quant aux indicateurs de performance, ils projettent le résultat final en fonction de l’évolution des informations recueillies au fur et à mesure. Véritables outils d’aide à la décision, les KPI aident ainsi à mesurer et évaluer les résultats des actions en cours. C’est en analysant la situation présente et en suivant l’évolution de la performance qu’ils permettent d’aligner la stratégie sur l’opérationnel.
Pour faciliter le travail du ou des pilote(s), il existe une alternative aux heures passées à étudier et analyser l’ensemble des informations : le système d’information décisionnel, autrement appelé SID. Dans tout processus de pilotage, l’analyse de données est indispensable. Mais lorsqu'elles atteignent un volume difficilement exploitable (on parle alors de big data), le SID permet de les collecter, de les stocker, de les fusionner pour en restituer les plus importantes. Provenant de sources diverses et variées, les informations deviennent alors plus lisibles, donnant accès à des études plus précises pour des stratégies plus efficaces. Cette business intelligence, utilisée via des outils à l’ergonomie soignée, apporte ainsi au dirigeant d’entreprise une précieuse aide à la décision.
Le pilotage d’une entreprise ne se résume pas à un ensemble de chiffres. La partie financière et comptable nécessite des outils de pilotage spécifiques à cette branche d’activité. Bilan prévisionnel, plan de trésorerie, ratio de rentabilité, calcul de la masse salariale… Tout est intégré dans le processus de pilotage, afin d’avoir une vision à la fois globale et précise de la performance de l’entreprise.
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