En France, il y a aujourd'hui de plus en plus de centres de contrôle technique indépendants. Ces derniers ne sont plus l'apanage des gros garages et grosses franchises et attirent de plus en plus de professionnels qui souhaitent créer leur entreprise. Voici les différentes démarches à réaliser pour ouvrir votre centre de contrôle technique.
L'ouverture d'un centre de contrôle technique est réglementée. Le gérant devra notamment justifier de la réalisation d'une formation de 35 heures dispensée par un organisme agréé et reconnu par les services publics. Suite à cette première formation, il devra également obtenir une qualification de contrôleur technique. Sans ces 2 éléments, le gérant ne peut ouvrir son centre.
Bon à savoir : si le gérant prévoit d'être également mécanicien, il devra alors justifier de la formation adéquate. Il devrait également vérifier que tous ses salariés disposent de ces qualifications s'il décide d'embaucher du personnel.
En ce qui concerne les locaux qui abriteront votre activité, le gérant devra obtenir auprès du centre de contrôle préfecture un agrément d’installation. Cette demande se fait via un dossier a envoyé à la préfecture de votre département.
La création d'un centre de contrôle technique est presque systématiquement très onéreuse pour une personne seule ou même un petit groupe de professionnels. Il est ainsi extrêmement rare qu'un indépendant puisse ouvrir ce genre d'entreprise sur ses deniers personnels.
L'établissement d'un business plan est obligatoire si vous souhaitez motiver et obtenir des investissements auprès des banques. Via ce business plan vous devrez prouver à votre banque que votre projet est rentable et viable sur le long terme. Si votre banquier n'a pas confiance en votre projet, il vous refusera votre demande de prêt. Cette étape est donc d'une importance capitale !
Cette démarche vous permettra également d'identifier les besoins en termes de contrôle technique sur le territoire que vous visez, mais également de prendre connaissance de la concurrence déjà établie.
N'imaginez pas pouvoir ouvrir un centre de contrôle technique dans votre garage, bien au chaud chez vous. Un local sera forcément nécessaire, surtout si vous prévoyez d'embaucher du personnel et de gérer plusieurs véhicules simultanément.
Le choix du local est réglementé. En effet vous devez choisir un lieu capable d’accueillir toutes les infrastructures nécessaires à la réalisation des contrôles techniques. Les locaux destinés à cette activité ne peuvent pas être ceux abritant une entreprise de vente de véhicules ou de réparation.
L'achat d'un local commercial représentant une importante source de dépenses, vous pouvez choisir, dans un premier temps, d'opter pour le bail commercial ou de la location-gérance. Si votre chiffre d’affaire évolue, vous pourrez songer à l’achat de vos locaux dans un second temps.
Bien que le projet de création d'un centre de contrôle technique indépendant soit attrayant, en raison de la demande toujours grandissante en France, vous prenez tout de même un risque. Si vous débarquez de nulle part, la rentabilité n'est pas certaine et vous devrez passer beaucoup de temps à vous constituer une clientèle.
Pour garantir un minimum de revenu vous pouvez opter pour la franchise. Cette pratique est extrêmement répandue dans le domaine de l’automobile. Elle vous permet de bénéficier de l'aura de confiance des plus grandes entreprises et d'attirer plus facilement les clients de votre zone géographique. La franchise vous permet également de bénéficier de la logistique de l'entreprise mère, mais également de son savoir-faire.
Attention cependant, cette décision n'est pas à prendre à la légère. En effet, cette alternative au centre de contrôle technique indépendant dispose d’inconvénients. En premier lieu sachez que vous devrez forcément vous acquitter d'un droit d'entrée dans le réseau de franchisés. En fonction de l'importance de l'entreprise ces derniers peuvent être relativement élevés. Ensuite, en échange de la logistique vous devrez vous acquitter d'une redevance qui diminuera forcément votre chiffre d'affaires annuel.
Ces éléments sont à prendre en compte avant de prendre votre décision et de créer votre centre de contrôle technique indépendant. En cas de questionnement, il est possible de demander conseil à un professionnel tiers, tel qu'un avocat ou un expert-comptable spécialisé dans le domaine.
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