Créer son entreprise de peinture

22 - Octobre - 2021

Comme souvent dans les métiers de l'artisanat, le statut d’autoentrepreneur est particulièrement bien adapté. Le métier de peintre en bâtiment ne déroge pas à cette règle. Si vous souhaitez vous lancer dans la création de votre entreprise, sachez qu'il existe des règles et des formalités essentielles. Le statut d’autoentrepreneur, même s’il est simplifié et peu coûteux, est régi par certaines obligations administratives et fiscales.

Quel profil faut-il avoir pour créer son autoentreprise de peinture ?

Le peintre en bâtiment est apte à réaliser des chantiers dans du neuf ou de la rénovation. Il peut intervenir chez les particuliers comme dans les collectivités locales ou les entreprises. Il est rigoureux, précis, créatif, il a le sens du détail et du travail bien fait. Pour être autoentrepreneur, ce peintre en bâtiment doit posséder un CAP ou un brevet professionnel de peintre applicateur de revêtements, un bac professionnel aménagement/finition, un BTS aménagement/finition ou bien encore une mention complémentaire peinture/décoration. Si vous ne possédez aucun de ces diplômes, vous devez justifier d’une expérience professionnelle de 3 ans comme travailleur indépendant ou salarié peintre. Vous avez également la possibilité de passer une VAE (validation par l’expérience).

Etude de marché et business plan

Ces 2 points sont essentiels à la création de votre entreprise. L’étude de marché vous permet de connaître la concurrence, l’implantation idéale pour votre entreprise, lister les prestations que vous proposerez et définir votre clientèle cible. Le business plan devra être fourni à votre banquier si vous souhaitez contracter un prêt bancaire professionnel. Il vous permettra aussi de lister vos besoins financiers à venir en estimant le coût des achats nécessaires pour votre activité (machines, peinture, véhicule, publicité…) ainsi que des charges à venir.

Le statut juridique d’autoentrepreneur

Votre choix de statut est posé : l’autoentreprise. Comme tous les autres statuts juridiques, il comporte des avantages et des inconvénients bien sûr. Dans la balance des avantages, vous trouvez la possibilité d’une comptabilité simplifiée, des cotisations claires et prédéfinies qui vous offrent une couverture minimale, une franchise de TVA et la possibilité de bénéficier d’un abattement fiscal sur vos frais professionnels. Si vous optez pour un versement libératoire, le paiement de votre imposition et de vos charges sociales se fera directement sur votre chiffre d’affaires. En contrepartie de ses avantages, vous avez l’obligation de respecter un plafond de chiffre d’affaires (il ne devra pas excéder 170 000 euros/an), l’impossibilité de bénéficier de certaines aides et surtout le fait que votre patrimoine personnel est engagé si vous avez des dettes professionnelles.

Le stage de préparation à l’installation

Aussi appelé SPI, ce stage était obligatoire pour tous les nouveaux autoentrepreneurs jusqu’au 24 mai 2019. Il concerne surtout les entreprises dépendantes de la Chambre de métiers et de l’artisanat. S’il est aujourd’hui facultatif grâce à la loi Pacte, et effectué sur la base sur volontariat, il reste conseillé si vous n’avez pas d’expérience en tant que gérant de votre entreprise. Il permet d’acquérir des bases essentielles sur l'entreprenariat. Vous y apprenez les règles basiques de comptabilité, les obligations fiscales, la couverture sociale, les tendances du marché, la communication, la gestion financière ou encore les assurances nécessaires au bon fonctionnement de votre société. Le SPI s’étend généralement sur une période de 4 à 5 jours et correspond à une durée de 30 heures au minimum. Prévoyez environ 200 euros si vous souhaitez vous y inscrire. Vous pouvez toutefois faire appel à certains organismes qui peuvent financer ce stage partiellement, voire dans sa totalité. Citons par exemple le Pôle Emploi, le compte personnel de formation ou les fonds d’assurance formation des chefs d’entreprise artisanale.

Les formalités administratives

Elles sont facilitées par le statut juridique choisi. Vous devez toutefois vous déclarer auprès de la Chambre de métiers et de l’artisanat puis enregistrer une immatriculation au Répertoire des métiers. Une fois votre société montée, sachez que vous êtes dans l’obligation d’établir des devis aux clients particuliers lorsque vos prestations sont supérieures à 150 euros. À la fin du chantier, vous devrez présenter une facture à votre client.

Les assurances obligatoires

La souscription à une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) est obligatoire, ainsi qu’une assurance décennale qui garantit tous les travaux que vous avez effectués sur une durée de 10 ans.

Le label RGE

Le label reconnu garant de l’environnement peut être un plus non négligeable pour votre entreprise. En effet, son obtention donne à vos clients le droit à des aides de l’État sur certaines de vos prestations. Pour en bénéficier, vous devez valider des critères de régularité de situation administrative, fiscale, légale et sociale.

 

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