Rupture de période d’essai : comment procéder ?

12 - Février - 2021

La période d’essai, bien que non obligatoire et de durée variable selon les accords sociaux et les conventions collectives, représente une phase cruciale d'évaluation réciproque entre l'employeur et le salarié. Durant cette phase, les deux parties ont la possibilité de mettre fin à la collaboration, sous réserve du respect de certaines conditions légales.

La rupture de la période d’essai

La rupture d'un relation contractuelle, incluant la période d’essai, peut intervenir à l'initiative de l'employé ou de l'entreprise. Une communication formelle, via une lettre recommandée avec accusé de réception ou une remise en main propre, est généralement suffisante pour officialiser la décision. Il est important de noter que la législation n'impose pas aux parties de justifier leur décision de rupture. Cependant, cette décision doit être motivée par des considérations liées à l'aptitude du salarié à remplir les fonctions qui lui sont confiées. Pour une gestion optimale de vos ressources humaines, un soutien en GRH peut s'avérer précieux.

Un délai de prévenance doit être observé par chacune des parties, conformément aux articles L1221-25 et L1221-26 du Code du travail. En cas de rupture durant la période d'essai, le salarié perçoit son salaire correspondant à la période travaillée ainsi que les indemnités de congés payés. Pour les entreprises basées dans la Sarthe, faire appel à un cabinet d'expertise peut faciliter la gestion administrative et comptable liée à ces procédures.

Une rupture à l’initiative du salarié

Le salarié peut décider de rompre son contrat durant la période d’essai. Dans ce cas, un préavis de 48 heures est requis, réduit à 24 heures si la présence dans l'entreprise est inférieure à huit jours. Bien que cette démission ne donne généralement pas droit aux allocations chômage, certaines situations spécifiques, définies par l'accord n° 14 du 14 mai 2014 de l'UNEDIC, peuvent être considérées comme légitimes et ouvrir droit à ces allocations.

Une rupture à l’initiative de l’employeur

L'employeur a également la possibilité de mettre fin à la période d’essai, en respectant des délais de prévenance variables selon la durée de présence du salarié dans l'entreprise. Ces délais sont de 24 heures pour une présence inférieure à huit jours, 48 heures pour une présence de huit jours à un mois, deux semaines pour une présence d'un à trois mois, et un mois pour une présence supérieure à trois mois.

Le non-respect de ces délais par l'employeur entraîne le versement d'une indemnité au salarié, équivalente à la rémunération qu'il aurait perçue s'il avait travaillé jusqu'au terme du délai légalement imposé. Pour une meilleure visibilité sur la situation financière de votre entreprise, des instruments de pilotage peuvent être mis en place.

Si la rupture de la période d'essai est à l'initiative de l'employeur, le salarié peut prétendre aux allocations chômage, sous réserve de remplir deux conditions : avoir cotisé 610 heures ou 122 jours au cours des 28 mois précédents et ne pas avoir démissionné de son emploi précédent sans avoir cotisé au moins 655 heures ou 65 jours dans son emploi actuel. En cas de litige ou de besoin de clarification sur les obligations sociales, un bilan social peut être réalisé par un expert-comptable. Pour des questions d'ordre juridique, notamment en matière de restructuration d'entreprise, il est conseillé de se faire accompagner par des professionnels du droit.

 

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