Lorsqu’une entreprise décide de recruter un nouveau collaborateur, une étape indispensable s’impose : la déclaration préalable à l’embauche (DPAE). Cette formalité, aussi appelée déclaration unique d’embauche, permet de notifier l’arrivée du salarié à la Sécurité Sociale et de garantir son accès à la protection sociale. Elle constitue un passage obligé pour toute société, qu’il s’agisse d’une structure artisanale, commerciale ou agricole, et doit être réalisée auprès de l’URSSAF ou de la MSA selon le secteur d’activité. L’obligation ne s’applique pas dans tous les cas : le statut spécifique du stagiaire fait exception en raison de la nature de la convention de stage.
La DPAE concerne tous les types de contrats de travail, que ce soit pour un CDI, un CDD ou encore un contrat d’intérim. Elle s’applique aussi lors d’un pic d’activité saisonnière comme les périodes festives, où de nombreuses entreprises optent pour un renfort temporaire des effectifs. En revanche, ignorer cette obligation expose l’employeur à des sanctions sévères. En cas de manquement, l’entreprise peut être accusée de travail dissimulé, risquant de lourdes amendes, un redressement judiciaire, voire l’interdiction pure et simple d’exercer.
La déclaration doit impérativement être transmise avant le premier jour de travail effectif du salarié, dans un délai de huit jours au maximum précédant l’embauche. Pour éviter les erreurs administratives et s’assurer du respect des délais, il peut être judicieux de procéder à un contrôle de conformité des procédures RH.
Deux modalités de déclaration s’offrent à l’employeur : la voie postale via le formulaire Cerfa 14738*01 ou la déclaration en ligne. La seconde option est non seulement plus rapide, mais obligatoire pour les entreprises réalisant plus de cinquante DPAE par an. Afin de procéder efficacement, l’entreprise devra rassembler les informations relatives à l’employeur (nom, SIRET, code APE…) ainsi qu’au salarié et à son contrat. Sur le site net-entreprises.fr, l’ensemble du processus peut être mené à bien en quelques minutes, à condition d’avoir bien anticipé la préparation des documents. Il est aussi possible d’évaluer le coût d’un salarié, charges comprises.
Il est à noter que l’embauche de mineurs obéit à des règles spécifiques. Les conditions d’emploi, les horaires, les tâches autorisées et les documents à fournir diffèrent selon l’âge du jeune travailleur. Il est donc indispensable de prendre connaissance des exigences juridiques applicables aux moins de 18 ans.
Par ailleurs, rédiger un contrat de travail ne s’improvise pas. Sa formulation, ses clauses et son contenu juridique doivent être rigoureusement établis pour éviter les litiges. Mieux vaut faire appel à un spécialiste pour bénéficier d’un accompagnement contractuel sur mesure.
Enfin, les entreprises soucieuses d’optimiser leurs démarches d’embauche ont tout intérêt à se faire assister. En particulier, l’intervention d’un professionnel de la gestion sociale en entreprise permet de renforcer la sécurité juridique et d’assurer le bon déroulement du processus.
Un appui complet peut également prendre la forme d’un audit global des obligations sociales, utile tant pour prévenir les risques que pour structurer durablement la politique RH de l’entreprise.
Crédit image : ©freepik.com